La Famille : un trésor pour aujourd'hui

 

 

 

 

 

photoLa famille : un trésor pour aujourd’hui

 

Dans une homélie prononcée à Nazareth le 5 janvier 1965 le pape Paul VI expliquait comment son passage en cette ville était une grâce immense. Le pape déclarait notamment : nous ne faisons que passer, mais nous n’en partirons pas sans avoir recueilli à la hâte et comme à la dérobée quelques brèves leçons.

Il évoquait tout spécialement une leçon de vie familiale : apprenons à Nazareth ce qu’est la famille, sa communion d’amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable, apprenons comment la formation qu’on y reçoit est douce et irremplaçable.

Toute personne qui visite la maison de la famille Martin à Alençon sait qu’elle n’en ressort pas indemne. En suivant l’itinéraire proposé au cours de cette visite nous recevons une véritable leçon de vie familiale.

En effet, l’un des aspects livré par cette maison est bien la communion qui régnait entre les personnes. Entre les deux époux, Louis et Zélie (leur correspondance l’atteste) ; entre les filles, entre les enfants et les parents.

Cette communion ne les éloignait nullement de la vie sociale, professionnelle, paroissiale, qu’ils assumaient avec persévérance. Le pape parle d’ailleurs dans cette même homélie de Nazareth comme d’une école de travail.

Il fait aussi allusion à la famille comme lieu de formation. Nous n’avons pas de mal à comprendre comment ce cadre familial fut pour la jeune Thérèse le terreau où sa magnifique vocation pu s’épanouir.

Paul VI est pourtant réaliste, il évoque le fait que nous pourrions avoir la tentation de redevenir enfant pour nous remettre à l’école de Nazareth sans intégrer « l’écho qui vient se répercuter dans nos esprits d’hommes du XXème siècle » (disons maintenant du XXIème siècle).

De même nous pourrions rêver de reconstruire artificiellement le cadre de vie que connurent les époux Martin et leurs enfants au XIXème siècle.

Il ne s’agit pas pour nous de vivre dans le rêve, dans l’imaginaire, hors du temps qui est le nôtre mais de comprendre que, dans un contexte donné, dans des conditionnements sociaux, ecclésiaux bien différents des nôtres, cette famille a vécu la réalité familiale comme l’accomplissement d’une véritable vocation.

En ce XXIème siècle, qui par bien des aspects n’est pas favorable à la réalité familiale, prenons la mesure du trésor qui nous est confié dans ce signe humble et rayonnant de la maison famille Martin, maison natale de Sainte Thérèse.

Notre siècle, notre société, nos contemporains ont besoin de savoir qu’une telle réalité est possible aujourd’hui.

A nous d’en être les témoins ; pour nous y aider l’itinéraire suivi par nos amis Louis et Zélie est un guide précieux.

+ Jacques Habert, évêque de Séez

 

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